De l'alginate pour les larves de morue

L'utilisation de microbilles d'alginate permettrait de stimuler les défenses immunitaires des larves de poissons selon les résultats de travaux menés au Département de bioressources de l'Institut de recherche sur la pisciculture et l'aquaculture de SINTEF.

En effet, les larves de poissons marins ne disposent pas de défenses immunitaires spécifiques à la sortie de l'oeuf. Cela pose un véritable problème pour la pisciculture car, dans le cadre d'une production intensive, ces larves sont confrontées aux attaques de bactéries présentes à des concentrations beaucoup plus importantes qu'en eaux libres. Celles-ci sont introduites dans le milieu de culture en même temps que la nourriture, constituée pour l'essentiel de phytoplancton et de zooplancton.

La solution qui consisterait à stériliser et purifier le milieu d'élevage des larves s'avérerait néfaste, dans la mesure où ces larves ont besoin d'un contact minimal avec les bactéries pour développer un système immunitaire normal. Dès lors, l'adjonction au milieu de culture de microbilles d'alginate de 5 à 30 microns de diamètre, qui seraient absorbées par les larves par l'intermédiaire du plancton, et dans lesquelles seraient encapsulé un composé stimulant le système immunitaire, est un moyen qui semble prometteur pour accroître la capacité de survie des larves. Cet objectif constitue un préalable indispensable à l'industrialisation de la pisciculture de cette espèce particulièrement difficile à produire.