L’Ambassadeur de France a visité “Aquaculture tunisienne”, une entreprise leader dans son secteur d’activité. Ces dernières années, c’est dans son sillage que s’est fortement développé le poisson d’élevage tunisien.
Implanté près de Sousse, le site d’Aquaculture Tunisienne s’étend sur près de 35 hectares, en bord de mer. Avec plus de 400 bassins d’éclosion et d’élevage, cette ferme piscicole est l’une des plus grandes en Méditerranée. Elle est aussi la première ferme de ce type créée en Tunisie. Ses productions : des daurades et des loups.
Depuis la fondation de la structure, en 1988, Aquaculture tunisienne a misé sur une double stratégie. D’abord, l’exportation, avec la conquête du marché haut de gamme européen ; ensuite, l’amélioration constante de la qualité. Ce double pari s’est avéré gagnant pour cette entreprise familiale. En dépit de l’émergence d’une forte concurrence locale, Aquaculture tunisienne préserve aujourd’hui sa place de leader. 70% de sa production est exportée, achetée notamment par de grands noms de la restauration française.
Par sa présence, l’Ambassadeur de France a salué cette dynamique et la détermination des entrepreneurs. Karim Garnaoui, le pdg, a expliqué combien il avait fallu persévérer pour lancer l’élevage de poissons en Tunisie. Dans les années 1980, aucune structure d’accompagnement et de formation n’existait.
Avec les équipes de la ferme, Boris Boillon s’est entretenu de la place des savoir-faire français dans ce domaine d’activité.
Depuis plusieurs années, une joint-venture avec le laboratoire français Océan Conseil permet un suivi très précis de la qualité des productions, en particulier de celle des alevins. « Les analyses les plus poussées sont faites à Marseille ainsi que dans d’autres laboratoires européens agréés » détaille le vétérinaire du groupe avant d’ajouter : « Ce sont des partenaires de très haut niveau intellectuel et humain ».
Grâce aux procédures de suivi, le taux de mortalité des alevins nés à la ferme est exceptionnellement faible : 7%. De fait, les techniques et les variétés employées ont valeur d’exemple pour d’autres éleveurs. Cette réussite a poussé Karim Garnaoui à renforcer les investissements dans les bassins dédiés à la reproduction et la "nursery". L’entreprise fournit désormais d’autres fermes tunisiennes et européennes en alevins.
Le vétérinaire conclut :« Au nord et au sud de la Méditerranée les milieux naturels sont similaires, c’est une chance en terme de partage de savoir faire ».