La filière civellière des Pays de Loire met les bouchées doubles pour valoriser la production et assurer l’avenir de la pêche : en plus de structurer la profession, le Comité régional des pêches maritimes vient de lancer une étude pour la création d’une civellerie.
Les Pays de la Loire comptent 199 licences maritimes et 25 pêcheurs fluviaux. Depuis la mise en place du plan de restauration de la civelle, le quota est réparti entre 50 % pour la consommation, principalement le marché espagnol, et 50 % pour des opérations de repeuplement.
"La dernière saison a été marquée par une abondance de la civelle", indique François Prioul, chargé des poissons migrateurs au Comité régional des pêches maritimes (Corepem) aux Sables-d’Olonne. "Consécutivement, les quotas ont été atteints en un mois, alors que la saison de pêche s’étale sur cinq mois."
Pour défendre leurs intérêts, les producteurs de pêche civellière ont créé la société OP (Organisation de producteurs) Estuaires, immatriculée en mars 2013. "Nous attendons aujourd’hui l’agrément de la Direction maritime Pêche et Aquaculture, d’ici la fin de l’été. À travers ce regroupement, les pêcheurs espèrent voir reconnaître la prise en compte de ces nouveaux critères d’abondance pour valoriser leur production et assurer la pérennisation de leur activité, dans le respect des quotas."
Dans cette optique, le Corepem a lancé une étude de faisabilité pour la création d’une civellerie avec le soutien de la Région des Pays de la Loire (15 223 €). "D’une surface de 10 000 m², cette station aquacole pilote, équipée de bassins d’élevage, permettra à la fois de garantir le repeuplement de l’espèce et d’alimenter le marché européen. Le lieu d’installation n’est pas encore défini."
Le montant total de l’investissement est estimé à 5 M€. D’ores et déjà, un directeur commercial a été recruté pour développer, dès septembre, le marché de l’anguille à l’échelle nationale et européenne. "Les Pays de la Loire sont le plus important site de pêche française pour la civelle : les pêcheurs ligériens assurent 50 % du quota national, soit 17 tonnes sur un total de 34 tonnes en 2012."