La majorité municipale de Marseille a voté lundi le lancement d’une évaluation préalable d’opportunité pour un projet de grand Aquarium. Encore au stade de projet, cette infrastructure entend concurrencer de grandes villes comme Gênes ou Barcelone.
L’aquarium n’en est qu’au stade de projet mais la ville de Marseille compte bien avoir le sien. L’adjoint au maire UMP, délégué à la mer, Didier Réault parle même "du plus grand aquarium de Méditerranée". De quoi faire saliver d’impatience les touristes de plus en plus friands de ce genre de loisirs. Pour se donner une idée, le Mare Nostrum de Montpellier, construit il y a 5 ans, attire chaque année plus de 350 000 visiteurs. Le Nausicaa de Boulogne-sur-Mer atteint lui, les 650 000 visites par an.
Des chiffres qui ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd, notamment à la municipalité de Marseille souhaitant surfer sur cette offre touristique. Mais avant de voir des milliers de visiteurs venus admirer les poissons et autres mammifères marins, reste à trouver l’endroit. Les friches industrielles de l’Estaque, dans le 16e arrondissement, sont dans le viseur de la mairie. D’une part pour accueillir l’aquarium, mais aussi un technopôle de la mer où les scientifiques pourront étudier les espèces.
"Faux", répond Didier Réault confiant que cet aquarium est à l’étude depuis "six ans maintenant". Reste que ce projet, si aucun recours ne vient perturber sa mise en place, ne devrait pas voir le jour avant 2020, poursuit le délégué à la mer. Un temps d’attente relativement long alors que rien ne garantit, dans dix ans, l’afflux de visiteurs dans les aquariums comme c'est le cas aujourd’hui. "Je ne pense pas, assure l'adjoint délégué à la mer. Il y a maintenant un véritable tourisme d’aquarium d’autant plus ici à Marseille."