En Février dernier, un projet international de deux ans sur l'aquaculture a vu le jour. Il se focalise sur les points suivants : une meilleure qualité de l'eau, des poissons en meilleure santé, et une production plus efficace par systèmes d'aquaculture en circuit recirculé (RAS) pour le smolt (jeune saumon ayant atteint l'âge de sa descente passive vers l'océan). Les participants sont des instituts de recherche et des entreprises de Norvège, Danemark, Ecosse, France et Pays-Bas. IMARES Wageningen UR coordonne le projet.
Pour réduire les impacts environnementaux, la plupart des piscicultures installées à l'intérieur des terres devraient envisager au cours des prochaines années de passer de systèmes à flux continu ou systèmes recirculés partiels à des systèmes fermés (par systèmes d'aquaculture en circuit recirculé, RAS). De tels systèmes utilisent beaucoup moins d'eau et d'énergie, permettent un meilleur contrôle de la qualité de l'eau, sont biologiquement plus sûr et permettent d'obtenir un produit plus sain et moins coûteux.
Le nouveau projet met l'accent à la fois sur la qualité de l'eau et sur l'amélioration de l'efficacité du procédé de purification des RAS. Un développement des aliments a été mis en place, mieux adaptés aux conditions particulières des RAS. Le projet, qui a pour intitulé Feed and Treat (Nourrir et Traiter) est rendu possible grâce à un programme de recherche financé par l'Union Européenne en faveur des petites et moyennes entreprises (PME).
L'un des objectifs du projet est d'assurer un traitement optimal des excréments de poisson en leur donnant une alimentation spécialement conçue pour les conditions spécifiques requises pour le RAS. De plus, les méthodes de traitement des eaux, mécaniques et biologiques, seront adaptées aux excréments issus des nouveaux aliments. Enfin, le projet devrait aboutir à une approche visant à réduire la consommation d'eau et d'énergie. L'unité d'aquaculture IMARES est en train d'élaborer un système expérimental à Yerseke. Les premiers oeufs de saumon ont déjà éclos.
Le projet est budgétisé à environ 1,5 million d'euros. Outre les trois PME Inter Aqua Advance (danoise), ACUI-T (française) et Sømna Settefisk (norvégienne), les autres participants sont IMARES et l'Université de Wageningen (collaborant en tant que Wageningen aquaculture), l'institut de recherche norvégien Nofima, le producteur de saumons écossais Lakeland Groupe et le producteur d'aliments danois Biomar.