Environnement

Définition: 

La demande chimique en oxygène (DCO) est la consommation en dioxygène par les oxydants chimiques forts (bichromate de potassium, à chaud et en milieu acide) pour oxyder les substances organiques et minérales de l'eau. Elle permet d'évaluer la charge polluante des eaux usées.

La DCO est une des mesures principales des effluents pour les normes de rejet. Elle est beaucoup utilisée en France. La réglementation des ICPE en particulier l’arrêté ministériel du 02/02/1998 précise que la valeur soit de plafonnée lors d'un rejet dans le milieu naturel à 300 mg/l (si le flux est inférieur à 100 kg/j) et à 125 mg/l quand le flux est supérieur à 100 kg/j. Dans le cas de rejet en station la valeur peut être portée à 2000 mg/l.

La DCO est une mesure imprécise et sujette à caution. Si on souhaite être plus précis, il est recommandé d'utiliser le COT (carbone organique total) qui est beaucoup plus fiable et qui peut même être mesuré en ligne.

Voir aussi : demande biochimique en oxygène (DBO)

Définition: 

La demande biochimique en oxygène (DBO, également appelée demande biologique en oxygène) est la quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques (biodégradables) par voie biologique (oxydation des matières organiques biodégradables par des bactéries). Elle permet d'évaluer la fraction biodégradable de la charge polluante carbonée des eaux usées.

Elle est en général calculée au bout de 5 jours à 20 °C, en présence de bactéries aérobies dans le noir. On parle alors de DBO5.

Voir aussi : demande chimique en oxygène (DBO)

Définition: 

Désigne les abords d'un cour d'eau qui n'est inondée qu'en cas de crue. Il est situé de part et d'autre du lit mineur du fleuve ou de la rivière et est souvent vaste. Ses bordures extérieures correspondent au niveau de la plus grande inondation historique enregistrée. Il n'est donc qu'assez rarement occupé par l'eau et il constitue une capacité de stockage temporaire de cette eau d'inondation.

Le lit majeur est souvent encombré par de la végétation arbustive, parfois par des constructions humaines : sa rugosité est donc très variable et plus forte que celle du lit mineur, et ainsi la vitesse d'écoulement y est plus faible.

On peut préciser différentes zones dans le lit majeur : périodique, épisodique et grand lit majeur.

Synonymes : lit d'inondation, champ d'inondation, plaine d'inondation.

Relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes
2014
Oct
22
Définition: 

Le genre Takifugu est un genre comprenant des poissons appelés fugu, connus pour provoquer de très graves intoxications à la tétrodotoxine. Il est aussi appelé poisson-globe et poisson-ballon en Méditerranée orientale.

Le fugu se gonfle d'eau lorsqu'il se sent menacé, ce qui explique son surnom de poisson globe.

Toxicité

Le foie, les ovaires et les yeux des fugus contiennent un poison très toxique (actif à des concentrations de l'ordre du nanomolaire) : la tétrodotoxine, contre laquelle il n'existe pas d'antidote, la mort intervenant dans un délai de quatre à six heures. Cette neurotoxine paralyse les muscles et entraîne la mort par arrêt respiratoire. Cette paralysie résulte de l'inhibition des canaux sodiques voltage-dépendant provoquant ainsi des potentiels d'action caractérisés par un niveau de seuil plus élevé, une phase ascendante plus lente et une amplitude moindre.

Le fugu ne produit pas cette toxine en milieu d'élevage. En effet, des traces en ont été trouvées dans les algues rouges du genre Jania (Rhodophyta). On peut isoler de cette algue une bactérie qui, cultivée, produira ce poison. Celle-ci est vraisemblablement digérée avec l'algue par les animaux, qui accumulent par la suite la tétrodotoxine. Le fugu y est lui-même résistant.

Définition: 

Stade larvaire ultime des crustacés de l'infra-ordre des Anomura (bernards l'hermite et crabes royaux). Elle succède au stade zoé, et est donc homologue de la larve mégalope des Brachyura.

Au cours du développement de l'animal, la larve glaucothoé est suivie par le stade juvénile.

Exigences réglementaires concernant les températures de conservation des produits de la pêche
2014
Apr
09
Définition: 

Les bothriocéphales sont des cestodes (vers plats) parasites exclusifs des poissons d'eau douce, et responsables de la bothriocéphalose. Ils sont génétiquement proches de Diphyllobothrium (parasite de l'homme).

Bothriocephalus acheilognathii (asian tape worm)

Ce parasite peut infester une large variété de poissons : Cyprinidae (carpes communes et carpes koïs), Poecilidae, Cichlidae et Centrarchidae.

L'infestation peut être diagnostiquée par coproscopie (oeufs et résidus de segments du parasite dans les matières fécales), ou par nécropsie (vers plats adultes dans le tube digestif).

Morphologie

Les vers adultes ont une taille variable en fonction du nombre de segments. Leur scolex (tête) est en forme de cœur, latéralement plat, et munie de deux organes de fixation en fentes longitudinales (bothridies). Elle est suivie, après l'étroite zone germinative, d'une très longue chaîne rubanée (pouvant atteindre plusieurs centimètres de long) de segments successifs plus larges que longs (les anneaux ou proglottis hermaphrodites).

Leurs oeufs sont operculés, et mesurent environ 50 × 30 µm.

Cycle biologique

Fixé à la muqueuse par son scolex, le botriocéphale vit dans la lumière de l'intestin où les anneaux mûrs sans se détacher, pondent au fur et à mesure de leur marturation, des œufs qui s'éliminent dans les selles. Les œufs libérés dans les excréments de l'hôte se retrouvent dans l'eau où naît alors l'embryon cillié appelé hexacanthe ou larve coracidium. Celui-ci est mangé par un crustacé, le cyclops ou diaptomus, dans le corps duquel il devient larve procercoïde. Le cyclops est à son tour mangé par un poisson.

Définition: 

Crustacé décapode, vivant dans la mer. Le genre Homarus comprend deux espèces :

  • le homard européen (appelé en France, homard breton) : Homarus gammarus ;
  • le homard américain (appelé aussi homard canadien) : Homarus americanus.

Le homard se distingue facilement de la langouste par la présence de pinces imposantes et par une carapace moins épineuse. Les écrevisses, vivant dans les eaux douces, sont les espèces qui lui ressemblent le plus, mais plus petites (bien qu'il existe en zone tropicale des écrevisses assez grandes pouvant évoquer la couleur et la forme d'un jeune homard).

C'est une espèce qui est en raréfaction, probablement à la fois en raison d'une surexploitation des stocks et de la pollution marine.

Terme anglosaxon : lobster

Définition: 

Embranchement de bactéries (procaryotes), autrefois appelées « algues bleu-vert ». Il comporte l'unique classe des Cyanophyceae, aussi appelées Cyanophycées. On en connaît plus de 7 500 espèces, (dont au moins 200 pouvant être libres, c'est-à-dire non symbiotiques et capables d'une vie indépendante), réparties dans plus de 150 genres.

Les cyanobactéries réalisent la photosynthèse oxygénique et peuvent donc transformer l'énergie solaire en énergie chimique utilisable par la cellule en fixant le dioxyde de carbone (CO2) et en libérant du dioxygène (O2). Certaines d'entre elles peuvent dans certaines conditions fixer le diazote. Elles sont capables de consommer le carbone organique présent dans leur environnement.

Apparues il y a environ 3,8 milliards d'années, les cyanobactéries ont contribué à l'expansion des formes actuelles de vie sur Terre par leur production d'oxygène par photosynthèse (elles sont responsables de la Grande Oxydation) et par leur contribution au premier puits biologique de carbone et à une désacidification des océans, lorsqu'elles se sont organisées en colonies fixées (stromatolithes), capables de produire du calcaire.

Leurs pullulations croissantes, entre autres en France, favorisées par des déséquilibres trophiques et/ou écologiques (dont l'eutrophisation des eaux), posent divers problèmes : obstruction des systèmes de filtration, coloration et parfois dystrophisations des eaux ou anoxies, avec métabolites secondaires donnant un mauvais goût à l'eau (géosmine, 2‑méthylisobornéol, p-cyclocitral...) et parfois des toxicoses graves (une quarantaine d’espèces connues sécrètent ou contiennent des cyanotoxines qui sont généralement des neurotoxines pouvant affecter mortellement divers animaux, dont l'humain). Ces toxines comptent parmi « les plus puissants poisons naturels connus » et n'ont « pas d'antidote connu ».

Certaines espèces de cyanobactéries comme la spiruline (Arthrospira platensis) sont utilisées en tant que complément alimentaire.

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